Projet PRINCIPASOL : bilan à mi-parcours

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Table ronde. De gauche à droite: Patrice André (LVMH Recherche), Marie-des-Neiges de Bellefroid (LNE), Julien Rousseau (SNE), Elisabeth Rossines (Aroma Technologies), Loïc Thomas (Geo-Hyd) et Fatima Laggoun-Défarge (ISTO).

Lundi 12 mars 2012, l’Institut des Sciences de la Terre d’Orléans (ISTO, pilote du projet), le Centre d’Etudes pour le Développement des Territoires et l’Environnement (CEDETE), les sociétés LVMH Recherche et Aroma Technologies, les associations Loiret Nature Environnement (LNE) et Sologne Nature Environnement (SNE), ainsi que le bureau d’études Géo-Hyd ont réalisé un bilan à mi-parcours du projet PRINCIPASOL, projet soutenu et labellisé par le pôle de compétitivité DREAM Eau & Milieux.

Le projet PRINCIPASOL vise à mieux connaître les zones humides de la région Centre pour mieux les protéger en valorisant leur biodiversité. Il s’agit pour les laboratoires de recherche de faire avancer la connaissance sur la chimie des plantes en relation avec les conditions environnementales régnant dans les milieux, pour les industriels de détecter des principes actifs dans la flore régionale afin de les intégrer dans leurs processus industriels en répondant aux exigences du développement durable et, pour les associations naturalistes, d’approfondir leur connaissance de la biodiversité locale pour orienter la valorisation du patrimoine naturel régional.

Le projet PRINCIPASOL se déroule en trois phases. La première phase a consisté à sélectionner des sites pertinents sur la base d’inventaires botaniques et phytochimiques existants, à instrumenter certains d’entre eux, et à prélever des échantillons de plantes et de sols (LNE, SNE, ISTO, CEDETE). La deuxième phase est dédiée à l’analyse et au diagnostic moléculaire des échantillons préalablement prélevés (ISTO et LVMH Recherche) ; les tests d’activité biologique représentant la troisième phase du projet (LVMH Recherche et Aroma Technologies). En fonction des résultats obtenus, le projet pourra comprendre une quatrième phase de développement et de valorisation industrielle. Le bilan d’activités présenté ce jour par le consortium a concerné notamment les avancées des travaux des phases 1 et 2.

Principasol_mareLes zones humides retenues par les partenaires du projet PRINCIPASOL sont situées sur trois zones : la forêt domaniale d’Orléans (une mare gérée par l’Office National des Forêts, sur la commune de Rebréchien [45]), le Val de Loire (la réserve naturelle nationale de Saint Mesmin [45] et l’Ile aux Canes, site du Conservatoire d’Espaces naturels de la région Centre (CEN Centre), sur la commune de Guilly [45]) et la Sologne (les étangs de la Tuilerie sur la commune de Ligny-le-Ribault [45], la tourbière des Landes, autre site du CEN Centre, sur la commune de Ménétréol-sur-Sauldre [18], les prairies humides de Baltan sur la commune de Villeherviers [41], la tourbière de la Guette sur la commune de Neuvy-sur-Barangeon [18]). Rappelons que les zones humides, qui sont menacées car trop souvent négligées, représentent des écosystèmes concentrant plus de 50 % de la biodiversité de notre Région.

Les protagonistes de PRINCIPASOL disposeront avant l’été 2012 d’un outil en ligne (et sécurisé en partie) pour mutualiser l’ensemble des données botaniques, phytochimiques et environnementales acquises dans le cadre du projet. Le développement et la gestion de cet outil de « bancarisation » des données sont assurés par Géo-Hyd. Cet outil d’aide à la décision regroupant l’ensemble des données sur les zones humides étudiées de la région Centre et la biodiversité qui leur est associée constitue un outil important, non seulement pour les industriels, les laboratoires de recherche et les associations naturalistes, mais aussi pour les décideurs et les financeurs en général.

Accompagné par le pôle de compétitivité DREAM Eau & Milieux, le projet PRINCIPASOL est financé par le Conseil Général du Loiret, la Région Centre, des Fonds Européens de Développement Régional (FEDER) et des fonds propres des partenaires du consortium. Ces financements arriveront à leur terme à la fin de l’année 2012. Cette fin d’année sera par ailleurs l’occasion d’étendre le consortium à d’autres partenaires pour élargir le champ de compétences (génie écologique, physiologie végétale, éco-construction et éco-conception, techniques de cultures in situ et ex situ…).

En effet, lors de la table ronde qui a suivi la présentation du bilan 2011, les partenaires du projet ont indiqué que PRINCIPASOL devra s’inscrire dans la durée car conçu dès le départ par les membres fondateurs comme un axe thématique de recherche « amont » permettant de « nourrir » régulièrement des projets plus finalisés de développement industriel pouvant aboutir à des créations de filières dans les secteurs concernés. Par ses objectifs et son organisation, PRINCIPASOL est un consortium avant-gardiste qui anticipe les connaissances qui seront nécessaires à la mise en place d’un développement durable, respectueux de L’Homme et de l’Environnement et nécessaire à la bonne gestion de notre Territoire.

 

En savoir plus:
www.principasol.fr
Communiqué de presse

Contact:
Fatima Laggoun-Défarge, Chargée de recherche au CNRS (ISTO) – 02 38 49 46 63 – fatima.laggoun-defarge@univ-orleans.fr