DSA Technologies : une instrumentation des milieux innovante

Nous vous proposons de faire la connaissance des adhérents du pôle DREAM. Toutes les deux semaines, un dirigeant ou un chercheur présente les activités de sa structure. Puis, dévoile les motivations qui l’ont conduit à adhérer au pôle. Aujourd’hui, Christophe Château nous parle de la société DSA Technologies.

 

 

« Adhérer au pôle DREAM, c’est une opportunité d’échanger et partager avec d’autres acteurs aux compétences complémentaires. Se rapprocher desportrait_christophe_chateau_dsa_technologies entreprises, bien sûr. Mais aussi, tisser des liens avec le monde de la recherche. » Depuis son bureau de Semoy (Loiret), Christophe Château, le dirigeant de DSA Technologies, envisage DREAM comme autant de possibilités de partenariats.

Le produit phare de la PME se nomme « eVigilance ». Il s’agit d’une chaîne de collecte de données qui permet d’ « économiser l’eau potable, de réduire l’impact écologique d’activités agricoles et industrielles, ou encore, de signaler les risques de crues. » eVigilance a notamment contribué au dispositif d’alerte des récentes crues en Haïti et celles de la Siagne (épisodes Cévenols). Puis, sera très prochainement mis en place pour la ville de Montpellier.

eVigilance est « un cocktail de matériel (hardware) et de logiciel (software). » Le hardware est concentré dans la conception de ses enregistreurs de données (data loggers) « ultra-faible consommation. » Des « boîtes » connectées à une multitude de capteurs (variable, selon les besoins des clients). De robustes « coffres-forts », car ils sont 24h sur 24h dans les milieux. Et donc, « doivent résister aux pires intempéries ou actes de vandalisme. »

Le data logger enregistre les informations captées et les transmet à un poste central (un ou plusieurs ordinateurs). Cette transmission est réalisée via le protocole de communication GPRS, une norme pour la téléphonie mobile (GSM de deuxième génération). Mais, « afin de garantir une continuité de service en cas d’extrêmes intempéries ou de saturation des réseaux, nous avons également recours à des transmissions par satellites (constellation IRIDIUM). »

Data_loggerUne fois l’information transmise au poste central, elle alimente un logiciel directement accessible pour l’exploitant. Il s’agit en général d’un outil d’aide à la décision paramétré par l’équipe de DSA Technologies, selon les besoins. Il capitalise « des tableaux de valeurs illustrés par des courbes, des fiches détaillées des stations de mesure, les historiques des communications des stations, les dates de dépôts de données brutes. » Mais aussi, des « outils métiers, tels que les prévisions sur les zones de vulnérabilité en cas d’inondations. »

Et parfois, la machine « passe en mode crise » en envoyant une alerte à l’exploitant. Ce fut récemment le cas du réseau d’alerte précoce de crues surveillant les 13 bassins versants de la République d’Haïti, lors du passage de l’ouragan Emily. Dispositif mis en place sous l’égide du Programme National d’Alerte Précoce (PNAP), à la demande des ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur.

« L’Eau et ses milieux » représentent 75% du chiffre d’affaires de DSA Technologies. Les 25% restants sont réalisés dans les industries cosmétique et pharmaceutique. Les 19 collaborateurs de la PME (dont trois en R&D) développent dans ces secteurs « des moteurs de recettes, des systèmes de traçabilité, des systèmes de surveillance et d’analyse des capacités de production. »

L’automatisme, « c’était notre cœur de métier ». En 1987, Christophe Château fonde son entreprise et propose au secteur industriel des outils de traitement de commandes par lots (« batch processing »). Au début des années 1990, DSA Technologies intervient dans le secteur du traitement de l’eau et de l’adduction d’eau potable. Dès lors, « l’intérêt que porte l’entreprise à l’instrumentation des milieux ne cesse de croître. »verbatim_christophe_chateau

Pour lancer en 2004 le développement de eVigilance. Des data loggers qui ont déjà beaucoup évolué en 7 ans. Surtout, en ce qui concerne leur consommation énergétique. « Il est important de rendre toujours plus efficientes des machines qui peuvent dormir 23h59 par jour. » La nouvelle génération de data loggers tire son énergie de petits panneaux solaires de dernière technologie. Son dispositif de charge est optimisé.

Ces innovations sont le fruit de relations partenariales, notamment avec le CRESITT. Le centre de ressources technologiques s’est en effet attelé à la problématique des systèmes autonomes alimentés par énergie solaire. Pour conclure, « ce type de partenariats avec le monde de la recherche, c’est exactement ce que nous souhaitons développer grâce au pôle DREAM ».

En savoir plus :
http://dsa-technologies.com