Caspeo: de l’extraction de minerais à l’extrusion de biopolymères

Nous vous proposons de faire la connaissance des adhérents du pôle DREAM. Toutes les deux semaines, un dirigeant ou un chercheur présente les activités de sa structure. Puis, dévoile les motivations qui l’ont conduit à adhérer au pôle. Aujourd’hui, Marie-Véronique Durance nous parle de la société Caspeo.

 


Marie_Veronique_Durance« Adhérer au pôle DREAM, c’est l’opportunité d’accéder à de nouveaux marchés et de rencontrer de nouveaux partenaires en région. » Marie-Véronique Durance, co-gérante de Caspeo, dévoile l’insolite stratégie de son entreprise. Réalisant 70% de son chiffre d’affaire à l’international, la société « cherche aujourd’hui à développer un marché en France et en Europe. »

Caspeo accompagne les acteurs industriels de la valorisation des minerais. Pour cette raison, ses « sites de prédilection sont situés au Kazakhstan, en Australie, en Inde, en Iran, aux Philippines, au Niger, au Brésil, etc. » L’entreprise compte parmi ses « principaux clients ArcelorMittal, Glencore International, Xstrata, Areva, Kazzink, Saint Gobain, Vale ou encore, Lafarge. »

Ces grands groupes font appel à Caspeo pour « optimiser leurs procédés de traitement des minerais. C’est-à-dire, réaliser des économies. Mais aussi, améliorer la qualité de leurs produits. » La société a en effet développé une expertise forte dans la modélisation des diverses opérations de traitement physique et chimique (broyage, classification, extraction par solvant, bioprocédés, etc.). Son équipe réalise du conseil et de la formation.

Caspeo développe également sa propre solution intégrée pour les industriels de la métallurgie. Il s’agit d’INVENTEO, qui réalise des « bilans métallurgiques périodiques. » Puis, la société édite et distribue des logiciels de modélisation et de simulation initialement développés par le BRGM. Notamment, la plateforme de simulation USIM PAC, « qui modélise le fonctionnement d’une usine à partir des données expérimentales et détermine la configuration optimale permettant d’atteindre les objectifs de production. »

Marie_Amelie_de_Ville_d_Avray

Caspeo propose également les logiciels BILCO et ECHANT du BRGM. Le premier sert à « faciliter l’établissement de bilans matière cohérents pour des usines minéralurgiques, agroalimentaires, chimiques ou pétrochimiques. » Le second, à « aider à la définition des protocoles d’échantillonnage pour tout type de solides. » Les collaborations entre l’équipe de Caspeo (6 personnes) et le BRGM se poursuivent. Naturelles, car « la société est un fruit de la stratégie d’essaimage de l’organisme de recherche. »

Marie-Véronique Durance et Stéphane Brochot, les co-fondateurs de Caspeo, œuvrent au sein du BRGM avant de créer la start-up, en 2004. Son siège social se situe d’ailleurs sur le campus du BRGM (Orléans). Tout de suite opérationnelle dans le secteur minier, « Caspeo a cependant pour objectif d’aborder de nouveaux marchés. » Notamment, celui des agro-ressources, qui « existe bel et bien en France et en Europe. » La société finance pour cela une thèse à l’Ecole Centrale Paris (soutenue en 2010) sur « la modélisation et la simulation des procédés de traitements physique et chimique dans le secteur de la valorisation des agro-ressources. »

Cette thèse de Marie-Amélie de Ville d’Avray, aujourd’hui responsable du marché des agro-ressources au sein de Caspeo, tire profit de la participation de Caspeo au projet SYNTHONS. Le projet a pour objectif de « produire des intermédiaires chimiques (synthons) à partir de ressources renouvelables pour des applications industrielles. » Lauréat du 2ème appel à projets du Fonds Unique Interministériel (FUI) et soutenu par le pôle de compétitivité IAR, il se termine fin 2009.

La société figure également parmi les protagonistes du projet TRIPLE (Tri des Plastiques issus des Déchets des Equipements Electriques et Electroniques, 2009-2012), lauréat du 6ème AAP du FUI et soutenu par le pôle AXELERA. « Autant d’expériences qui permettent à Caspeo de valider ses modèles et algorithmes et de les adapter afin qu’ils répondent au mieux aux besoins des industriels. »

Un projet collaboratif en vue avec DREAM ? Caspeo développe en effet des compétences très prometteuses pour l’écosystème DREAM. Par exemple, « dans l’établissement de bilans eau ou carbone sur un procédé, pour réduire les erreurs de mesure dans l’analyse de matériaux hétérogènes tels que la biomasse, ou encore, pour optimiser aussi bien des procédés industriels que des procédés innovants en cours de développement. » Marie-Véronique Durance est donc « confiante dans la suite de l’histoire entre Caspeo et DREAM. »   

En savoir plus:
www.caspeo.net
www.agro.caspeo.net